La naissance.

Na’helli, cité Elfique entourée de sa tendre et vaste forêt. La forêt des cendres, une végétation dense et généreuse à ceux qui savent y trouver refuge. Le soleil commençait à se lever et les premiers rayons de soleil apparaissaient, ricochant sur les gouttes d’eau d’une rosée matinale. La brume commençait à disparaître laissant place aux premiers chants des oiseaux. Dans un bosquet se trouvait un petit bivouac où une fine fumée grisâtre se dégageait des braises encore tiède. Là se trouvait cinq silhouettes, des elfes, tous immobiles. Ils avaient passé une longue nuit à l’abri du vent et chargée d’une longue de discussion. Ce matin là, un seul était matinal.

Mithrandir, un elfe assez vieillard mais aussi le plus étrange… Il avait une barbe, une barbe énorme lui arrivant à hauteur de ses chevilles. Adossé à un arbre avec un regard transparent, l’Elfe était en pleine transe dans le plus grand silence. Brusquement il se mit à réveiller ses compagnons encore trop occupés par leur songe.

- « Allez debout, dépêchez-vous ! Il est là ! Il m’appelle et vous appelle ! Allez debout par tous les farfadets ! »

Donnant quelques coups de bâton à ses compagnons encore engourdie, tous se levèrent d’un regard branlant : Yggdrasil, Milhuit, Zohar, Lo-Han. Dans la précipitation un brouhaha prit forme pour qu’il n’en ressorte qu’une petite phrase audible…

- « Qui a-t-il donc ? Pourquoi nous réveilles-tu Mithrandir ? »

Ces cinq elfes avaient parcourut des chemins différents et s’étaient pourtant retrouvés pour une même et unique raison. Cette existence silencieuse et inconnue qui les appellent au fond de leur esprit tel des murmures inépuisables. Depuis leur rencontre, un seul des cinq semblait trouver un chemin à ce mystérieux appel si ce n’est que cet appel vint à lui… Dès lors, il était devenu pour tous leurs guides spirituels vers cette lumière…

- « Pourquoi ? Car il est là ! »

Au sein du bosquet se dressait un monticule de terre recouvert d’une épaisse mousse et d’arbustes. A leur stupéfaction le monticule se scia doucement en deux, laissant apparaître une embouchure où un être humain pouvez s’y faufiler avec facilité. Les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte mais impuissante pour prononcer le moindre murmure, l’instant était unique.
Un doux bourdonnement se fit entendre quand soudain des fées jaillirent de l’embouchure. La grâce de leurs ailes laissait derrière elles des traînées de poussière aux couleurs multicolores. De leur rire mélodieux certaines se posaient sur les elfes présent où s’amuser à se cacher dans leurs long cheveux.

- « Enfin mes frères ! N’entendez-vous pas ses paroles tant entendues de tous ? Il nous appelle ! »

Une voix usée se fit entendre dans leur esprit, telle marquée par la sagesse d’une longue existence.

- « Entrer sans crainte mes enfants… Nul danger ne se trouve devant vous, je vous attends car le moment est venu de vous réveiller.

Yggdrasil, Milhuit muèrent leur regard dans un sourire éternel. Zohar profondemment marquée par l’appel laissa perler une larme alors qu’une fée le menait vers l’embouchure majestueusement décorée par d’autres fées. Lo-Han emboîta le pas accompagné de Mithrandir où l’on distinguait sa longue barbe lévitant dans les airs.
Dans un air jovial tous s’engouffrèrent dans la cavité pour que la clairière retrouve son immuable apparence naturelle. La roche était recouverte d’une mousse légèrement phosphorescente, permettant au groupe dans ce chemin de pénombre d’aiguiser leur vue.

Soudain ils débouchèrent au grand jour et les fées s’élancèrent dans les airs. Elles abandonnèrent dans leur mélodie les Elfes à leur grande surprise, la lumière était à présent limpide comme de l’eau. Devant eux se trouvé une forêt immense om foisonnaient à perte de vue des arbres millénaire. A quelques enjambées coulait un torrent déchaînant sa force contre d’immuables rochers. Au pied de l’un reposait un ours au pelage profondément noir mêlé de marron. Les reflets de l’eau luisaient sur sa pelure, prenant de somptueuses tournures ambrées et argentées. Son museau se releva vers la petite assemblée dans un rugissement étrangement apaisant. De ses pattes il se redressa de tout son ensemble, sa stature n’en n’était pas moins impressionnante, trois énormes enjambées tout au plus, puis se reposa à son accoutume sans relâcher de son regard tendre les Elfes.

Zohar s’accroupi pour mieux discerner l’entité, adressant un murmure auquel il ne put jamais trouver réponse.
- « Etes-vous nôtre rêve éternel ?

L’entité avança d’un pas certain, le reste des Elfes s’agenouillèrent en demi-cercle face à lui.
- « Bienvenue dans ce jardin secret où seul les esprits héritiers du don sauvage peuvent discerner les méandres de cette terre, ainsi, que les rares mortels peuvent prétendre l’avoir un jour foulé. »

A ces dernières paroles Mythrandir acquiesça d’un sourire silencieux, une vérité venait de percer le voile de mystère. Ils n’étaient pas les seuls témoins de cette scène...